mercredi 23 janvier 2008

Trois régions, trois destins parallèles


Après plusieurs siècles de silence dans les sources écrites comme dans les indices archéologiques, le peuple roumain réapparaît au Xe, parlant une langue latine et pratiquant le christianisme orthodoxe de Byzance.

De tous les envahisseurs s’étant attaqués au territoire, seules les magyars, établis dans l’actuelle Hongrie à la fin du IXe siècle, vont s’installer durablement.

Dès le IXe, effectivement, leur roi Arpad investit le pays « au-delà des forêts », trans silvania.

En 1003, le roi Etienne Ier fait entrer pour des siècles la Transylvanie dans la mouvance de la Hongrie.

Afin de renforcer ces territoires que traversent les tatars chaque fois qu’ils déferlent sur la Hongrie, les souverains hongrois attirent dès le milieu du XIIe siècle des colons allemands, appelés « saxons », pour fortifier et mettre en valeur les territoires du sud de la Transylvanie.

D’autres peuples d’origine hongroise, les sicules, ont eux pour mission de défendre le flanc est du royaume, en échange de leur autonomie.

Dans le même temps, des petits pouvoirs s’organisent sur le versant oriental des Carpates, pouvoirs que l’autorité hongroise entend soumettre.

C’est sans compter le désir d’indépendance qui anime ces deux régions : la Valachie ou « pays roumain » et la Moldavie.

Elles vont, avec la Transylvanie, connaître un destin parallèle et finir par former les trois grandes provinces de la Roumanie d’aujourd’hui.



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