Le 1er décembre de la même année 1918, la grande assemblée des roumains de Transylvanie et de Hongrie se réunit et vote à l’unanimité de ses 600 députés élus au suffrage universel et de 628 représentants d’institutions l’union à la Roumanie.
En 1919, la Roumanie signe les traités de St Germain et de Neuilly qui lui attribuent la Bucovine et le sud de la Dobrogea.
Le 4 juin 1920, par le traité de Trianon, signé au Grand Trianon à Versailles, la Hongrie cède la Transylvanie, la Crişana (partie ouest de la Roumanie actuelle), et le Banat (sud-ouest).
En Octobre, la Roumanie recevra également la Bessarabie.
La Grande Roumanie, dont la superficie comme la population se voient doublées, est née.
Le roi Ferdinand Ier et la reine Marie sont sacrés souverains de la Grande Roumanie en 1922.
A la mort du roi Ferdinand, en 1927, le trône reviendra à son petit-fils, Michel, âgé de 6 ans.
En effet, le père de ce dernier, le prince héritier Carol, s’était illustré par ses frasques dès 1918, 9 ans plus tôt, lorsqu’il se cacha à Odessa pour épouser une certaine Zizi Lambrino, dont il eut un fils en 1920. Le palais royal refusa cette liaison et fit annuler le mariage. Carol se soumit alors et épousa, conformément au choix de ses parents, Hélène de Grèce, qui lui donnera un fils, Michel en 1921. Mais un nouveau scandale va éclater lorsque Carol s’éprend d’Elena Lupescu-Wolf, petite-fille d’un rabbin de Bessarabie. A Paris, où se réfugient les amants, il fera savoir à son père le roi Ferdinand qu’il renonce au trône. C’est ainsi que lorsque celui s’éteindra, en 1927, la couronne passe directement à son petit-fils, fils de Carol et d’Hélène de Grèce, le prince Michel, qui devient roi à l’âge de 6 ans.
Carol reviendra toutefois d’exil 3 ans plus tard, et récupérera le trône, devenant le roi Carol II. Il imposera sa maîtresse Elena Lupescu, et la reine Hélène devra partir…
Le roi Carol II contribuera à l’essor du pays, qui connaît un développement sans précédent durant les années 30, mais son règne finira par encourager la corruption politique et fera perdre sa crédibilité au système démocratique. Le roi, se rapprochant du mouvement légionnaire contrôlé par le IIIe Reich, fait alors progressivement basculer le pays dans la dictature.
En 1939, la Roumanie proclamera tout d’abord sa neutralité dans la seconde guerre mondiale, mais, sous la pression germano-soviétique, finira par céder, en 1940, à l’U.R.S.S., la Bessarabie et la Bucovine septentrionale, à la Hongrie le nord de la Transylvanie, et à la Bulgarie, le sud de la Dobrodja.
La même année, à la suite d’un coup d’état du Général Antonescu, Carol II abdique en faveur de son fils le roi Michel, qui monte sur le trône pour la deuxième fois, à l’âge de 19 ans.
La Roumanie, en l’absence de soutien de la part des pays occidentaux, va lier son sort à l’Allemagne nazie, plaçant son économie entière sous la direction des allemands, ce qui conduisit le pays à une situation politique et économique catastrophique.
Le pays finira par entrer en guerre le 22 juin 1941, aux côtés de l’Allemagne, contre l’union soviétique, puis contre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
Mais la bataille de Stalingrad, en septembre 1942- février 1943, au cours de laquelle l’armée roumaine, insuffisamment appuyée par les allemands, enregistra des pertes humaines et matérielles importantes, marque le début d’un mouvement d’opposition clandestine, mouvement qui organisera, en août 1944, l’insurrection de Bucarest, lorsque l’armée soviétique entra par la force dans la capitale.
Le roi Michel, voulant se joindre aux Alliés, fera arrêter le Général Antonescu, et renversera la dictature, avant de déclarer la guerre à l’Allemagne et à la Hongrie.
Par le traité de Paris de 1947, la Roumanie regagnera la Transylvanie, mais devra céder la Bessarabie et le nord de la Bucovine à l’union soviétique.
Un gouvernement pro-soviétique sera installé en 1945.
Le roi Michel essaiera en vain d’écarter les communistes mais, malgré le soutien populaire, il sera obligé d’abdiquer en décembre 1947 et de s’exiler.
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