Le régime de Ceauşescu s'effondra après avoir ordonné aux forces armées et à la Securitate d'ouvrir le feu sur les manifestants anti-communistes dans la ville de Timişoara le 17 décembre 1989. Les manifestations faisaient suite à la tentative d'expulsion, par le régime, du pasteur hongrois László Tőkés. La rébellion se propagea à Bucarest, probablement aiguillonnée par la décision peu opportune de Ceauşescu d'y organiser le 21 décembre 1989 un rassemblement de masse, censé confirmer le soutien populaire au régime. La manifestation, diffusée en direct à la télévision, se transforma en une démonstration massive de protestation contre le régime. Huit minutes après le début du discours de Ceauşescu la foule crie « Timişoara » et Ceauşescu interrompt son discours avec inquiétude alors que la transmission télévisée est coupée. C'est un moment symboliquement historique car marquer ouvertement son mécontentement en plein meeting face à un haut chef communiste, le président de surcroît, était totalement inconcevable à cette époque. Les caméras officielles cessent alors de filmer le président et filment en plan fixe les immeubles de la place et des coins de ciel, tandis que Ceaucescu se met à dire à la foule : "a-lo! a-lo! a-lo! Alo, attendez tranquillement, chacun à sa place! a-lo! a-lo!", avant de reprendre la parole après quelques minutes pour promettre, effrayé, une augmentation des salaires totalement improvisée :
samedi 12 janvier 2008
Le début de la révolution de 1989 et la vidéo de Ceaucescu sifflé pour la première fois
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